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Premières définitions de l’inconscient

On pourrait faire une première approximation et dire que l’inconscient relève de tout ce que nous faisons sans l’avoir décidé (consciemment). On prendra comme exemples la respiration, la cicatrisation, le système immunitaire…Mais attendez voir, c’est tout simplement le corps non ? Bien sûr, lorsque vous entrez sous hypnose et que vous commencez à avoir des mouvements spontanés des doigts et des paupières, il y a bien une action du corps. Mais cela se complique si vous considérez maintenant les émotions, les rêves, les apprentissages, la mémoire, les réflexes… Je ne connais que très peu de gens qui choisissent d’avoir une émotion ou d’en mettre d’autres à distance (et ces gens là le font dans un état modifié de conscience). On comprend alors que tous ces mécanismes ne relèvent pas simplement du corps, ni du cerveau : ils sont l’œuvre de l’inconscient ! Sans lui, vous seriez encore en train de penser à contracter les muscles de la jambe droite pour la faire avancer tout en gardant la cheville gauche bien stable pour garder l’équilibre…Mais non, une fois la phase d’apprentissage consciente effectuée, c’est dans l’inconscient que ceux-ci viennent se loger. C’est d’ailleurs bien pratique de ne pas avoir à penser pour parler. Mieux : l’inconscient est capable de généraliser un apprentissage, c’est pourquoi vous savez courir ou parler une autre langue.

En ce sens, l’inconscient est distinct du conscient, et possède ses propres modes de fonctionnement. Les recherches sur le sujet statuent que 90% de notre fonctionnement global sont régis par l’inconscient. Ses fonctions sont principalement de réguler et coordonner nos fonctions biologiques (cerveau reptilien, instinct de survie) ; contenir nos connaissances et capacités (apprentissages, ressources, créativité) ; nous protéger (mise à l’écart des informations et expériences inutiles) [1]. Tout cela nous amène à un constat : l’inconscient est toujours présent, autonome et réactif : si on ne lui demande rien, il ne fait rien et continue à entretenir ses routines. Notez également que c’est lui qui encode pour le conscient les notions de temps et d’espace, alors que lui vit hors de l’espace-temps. C’est pourquoi le rythme du corps change lorsque vous repensez à une session de sport, c’est pourquoi une émotion se présente lorsque vous repensez à une contrariété ou une bonne blague. Je terminerai par sa représentation : celle-ci est sûrement simpliste, mais retenez que l’inconscient se comporte comme un jeune enfant. Entre autre, il est très littéral et ne comprends pas la négation (essayez de ne pas penser à un éléphant rose pâle avec une jambe qui n’est plus plâtrée…). Il est un peu comme une moule accrochée à son rocher : il privilégie la facilité, le plaisir et la survie. Sous hypnose, l’hypnopraticien vous apprendra à dialoguer avec lui pour lui donner envie de quitter son rocher !