L’Hypnose Humaniste
une nouvelle façon d’évoluer en agissant en pleine conscience
Un outil pour éduquer son inconscient
L’accompagnement par l’Hypnose repose majoritairement sur les principes et mécanismes de l’Hypnose Ericksonienne, qui est une hypnose dite dissociante. Cette dissociation conscient/inconscient par absorption et restriction progressive du registre cognitif et sensoriel est très intéressante pour interférer avec la subjectivité de la personne et remettre du mouvement dans ses fonctionnements inconscients par des techniques de suggestion. Même si ces techniques ont été adaptées à la Nouvelle Hypnose, qui rend la personne plus active de son expérience hypnotique, cette dernière s’en remet quand même au thérapeute pour activer ses mécanismes inconscients. Il arrive pourtant que l’inconscient n’ait pas toute les clés en main, sinon comment pourrait-il laisser se développer des maladies morbides alors même que sa fonction principales est la survie ? Il est alors nécessaire d’aller chercher la solution ailleurs…
C’est là que l’Hypnose Humaniste entre en scène : cette approche permet de travailler autant sur des problématiques comportementales qu’identitaires, en venant notamment soigner ses blessures principales (appelées blessures de l’âme par certains auteurs) portées par nos archétypes que sont l’enfant intérieur, les féminin et masculin intérieurs, en transformant son critique intérieur en protecteur, ou en travaillant sur des traumatismes en état augmenté de conscience pour éviter d’être entravés par l’émotionnel.
Un état augmenté de conscience ?
En effet, Il est possible de créer un état d’hypnose différent non pas en dissociant la personne, mais en l’associant : on parle d’état de conscience augmentée. Le praticien guide ici la personne en augmentant progressivement son registre cognitif et sensoriel. La personne devient alors non-suggestible, et s’approprie entièrement les clés de sa réussite en suivant son instinct et en manipulant librement les idées et symboles qui se présentent à elle pendant l’accompagnement. Pour que vous saisissiez l’ampleur de cette nouvelle pratique, il est nécessaire d’introduire la notion de Conscience avec un « C » majuscule. Ces quelques lignent vous sont proposées à partir de mon bagage scientifique de chercheur, et n’occultent en rien la dimension philosophique et spirituelle relative à la Conscience, qui parlera notamment à toutes celles et ceux qui ont déjà introduit la notion d’Univers, de Dieu ou simplement de la Vie dans leur quotidien. Enfin, je précise que le but n’est en aucun cas de convaincre, ayant toujours appris à valider par l’expérience plutôt que de croire ce que je vois (puisque nous ne voyons que ce que nous croyons !). Et l’expérience, du travail sur moi en conscience augmentée puis de l’accompagnement d’autres personnes, m’oblige à vous partager ceci.
Pour ce qui est de la Science, partons de quelques constats intrigants. Nous connaissons tous, en plus des états de conscience modifiés que nous vivons plusieurs fois par jours, notre état éveillé et notre état endormi. Pendant le sommeil, on distinguera le sommeil profond, pendant lequel le corps se repose, et le sommeil paradoxal, un état un peu bizarre dans lequel nous dormons alors que notre cerveau se comporte comme si nous étions réveillé (émotions, sensations, mouvements, etc.). C’est dans cet état que notre inconscient s’en donne à coeur joie pour nous faire vivre des scénarios rocambolesques (qui peuvent porter ou non un message pour le conscient). Des imageries médicales révèlent que notre cortex préfrontal, zone importante du cerveau qui nous permet d’être conscient (d’analyser, critiquer, rationnaliser) est inactif pendant les rêves. Comment alors pouvez-vous vous souvenir d’avoir rêvé, voire même vous rendre compte que vous êtes en train de rêver ? C’est curieux n’est-ce pas… De même, les imageries ont révélé que la partie inconsciente de notre cerveau a toujours une demi-seconde d’avance sur notre conscient. Une information est d’abord traitée par notre cerveau avant qu’on en prenne conscience, ce qui est très pratique dans le cadre des reflexes de survie, lorsque nous avons un mouvement de recul au moment où la voiture que nous n’avons pas perçue consciemment nous frôle de justesse. Mais si cette partie la plus ancienne de notre cerveau (notre néocortex n’est mature que depuis 100 000 ans) a toujours un train d’avance, comment expliquer que certaines personnes puissent mettre fin à leur vie ? Comment expliquer que nous puissions jouer au tennis, au ping-pong, sans voir la vie en décalage permanent ? Plus subtil encore : comment les protons ne font-ils pas exploser le noyau de chaque atome par répulsion électrostatique ? « La force nucléaire » nous apprend-on au lycée. Son existence est montrée depuis 1930 (il était temps, puisque sans une telle force ce monde ne pourrait exister) mais aucune loi n’a pu être établie pour calculer sa valeur à partir de paramètres connus, comme c’est le cas pour la loi de Coulomb.
La Conscience
Une proposition à ces questionnements est la suivante : une autre grandeur, entité, est responsable de la cohésion des noyaux atomiques, comme de la recombinaison pour le moins chanceuse (pour nous) des premières particules au moment du Big Bang qui ont fini par donner la vie. La Conscience. C’est elle qui nous confèrerait également notre libre-arbitre, et notre capacité à ne pas suivre en permanence notre inconscient. L’Hypnose Humaniste est alors un chemin qui mène la personne en état augmenté de conscience pour qu’elle puisse manipuler par elle-même des objets informationnels et archétypes tels que l’enfant intérieur, le critique intérieur, le sage ou les féminins et masculins intérieurs, qui sont le siège de nombreuses problématiques comportementales et identitaires. L’idée est en fait de pouvoir « aller chercher l’information dans la Conscience » et de la ramener à notre conscient pour apprendre et éduquer notre part inconsciente. D’où la nécessité d’être « associé » et non pas « dissocié ».
Ne dit-on pas des gens heureux qu’ils rayonnent ? Ne se demande-t-on pas où les gens brillants vont chercher toutes ces idées ? La vie n’est-elle pas parfois étrangement bien faite ? Le changement ne part-il pas d’une simple prise de conscience…